Revue imprimée sur les presses du Yodok Club de Corbières.
Paraît tous les deux mois.

jeudi 26 mars 2015


les essais
le 19 de chaque mois à 19 heures

travail de prose & poème

apportez à boire

chez victoria xardel

l’essai de peyralade à roussayrolles

mardi 18 novembre 2014

L'usage huit

ainsi que son supplément, a été achevé d'imprimer lundi dix huit novembre.
Il sera en librairie au début du mois de décembre.


vendredi 17 octobre 2014

Un jardin


  Elle cherchait seulement un lieu plus ou moins propice pour vivre, je veux dire : un petit endroit où chanter et pouvoir pleurer tranquille parfois. En vérité elle ne voulait pas une maison ; Ombre voulait un jardin.
   - Je suis seulement venue voir le jardin  dit-elle.
   Mais chaque fois qu'elle visitait un jardin elle vérifiait que ce n'était pas celui qu'elle cherchait, celui qu'elle voulait. C'était comme parler ou écrire. Après avoir parlé ou écrit elle devait toujours expliquer :
    - Non, ce n'est pas cela que je voulais dire.



Alejandra Pizarnik, Textes d'Ombre, traduction d'Etienne Dobenesque, Ypsilon éditeur.

VIENS DEHORS


par Claude Royet-Journoud

paraît dans le numéro 5 de K.O.S.H.K.O.N.O.N.G.




Unités / II


les paroles expirent de joie, sans 
en rien ressentir elles-mêmes. Relâchées et prises même 
dans le sommeil, – leurs adresses sans personnes, leurs 
foyers ne sont pas sans brûler. Elles ne sont pas sans objet. 
Déliées de leur fin, les paroles 
démembrées en une suite de moments autonomes et 
contradictoires 





Vient de paraître : Luc Bénazet, Unités, CipM, 2014.

vendredi 26 septembre 2014

Des hommes dans la forêt !
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Appel

Faute d’une enquête sévère, à tout instant poursuivie, sur les mots dont nous usons, nous risquons extrêmement d’être dupes de ces mots (…) et réduits à penser notre langage pour n’avoir pas exigé de parler notre pensée.
J. Paulhan

                                  
Alors que se termine le déboisement pour la construction d’un barrage le long du Tescou, dans la forêt de Sivens, il nous a paru nécessaire de faire quelques remarques sur les raisons et les formes de notre opposition.

Il va de soi qu’aucune inquiétude écologique n’y a présidé. Il y a longtemps que les fruits de l’écologisme ont passé la promesse des fleurs, si tant est que l’écologisme ait été, un jour, autre chose qu’un anachronisme. Nous refusons par conséquent ses arguments comme ses « recours » : zone humide, espèces protégées, contre-expertises, moratoire.

D’autres que nous l’ont déjà dit : « A ce niveau la question n’est pas : comment l’individu peut-il satisfaire ses besoins sans faire de tort à autrui ? mais bien : comment le peut-il sans se faire de tort à soi-même, c’est-à-dire sans reproduire, dans ses aspirations et dans la satisfaction de ses besoins, sa dépendance à l’égard de l’appareil d’exploitation ? » (H. Marcuse, 1969)

C’est la vie rendue possible par un projet comme celui du barrage de Sivens que nous entendons saboter ; et à Sivens comme partout où seront mis en œuvre les infrastructures de gestion d’un système de besoins qui les rend indispensables. La liberté de briser l’hypothèse industrielle demeure pour nous la seule, car la dernière, des expériences.

Nous nous entêterons à adorer affreusement la liberté libre.
Venez voir à quoi elle ressemble
                   

sur la zone du Testet (Tarn)
le 25 octobre 2014 à midi
et la semaine qui suivra


mardi 5 août 2014

Impression du numéro 7




Platine Ofmi Heidelberg
L'usage 7 a été achevé d'imprimer le mercredi 6 août 2014.








dimanche 3 août 2014

7

L'usage 7
est en cours d'impression. 

Il sera en librairie
début septembre.



mercredi 2 avril 2014

Epreuves numéro 1,

revue d'essais, publiée par Noel Blanco Mourelle, Adrien Frenay et Louis Watier.
En vente dans toutes les bonnes librairies au prix de 4 euros.
Le numéro 2 paraîtra en mai.








































Typographie : VX

Parution

de La Libellule (Panégyrique de la Liberté), d'Amelia Rosselli, traduit & postfacé par Marie Fabre, aux éditions Ypsilon.


Je ne sais si ton visage sait répéter quelque
fêlure interne ou si mes sens savent mieux
que ma virile tête que c’est vrai, ou s’il est
faux celui qui est beau, beau parce que semblable. 
Ou beau parce que bon? Je cherche et cherche, tu cours
et cours. Et je cours! et tu ris aux foules épouvantées!
Je ne sais quelle grandeur nous fut préparée: Dïeu
point ne pardonne qui à fleur de lèvre seulement
porte son difficile nom, son don de sang,
sa jaune forêt. J’ai aplani un terrain de façon à
le recevoir, mais me suis enfuie avant les tambours.
Et ainsi tu sauras qui je suis; stupide abeille bourdonnant
pour un point fixe, Le cherchant, Lui, cette jungle
d’arbres de fer battu. 


mardi 1 avril 2014

Il n'y a






























Bernard Collin, Les milliers, les millions et le simple, Ivrea.

lundi 16 décembre 2013

Le maître de la crucifixion de Providence


"Ce qui lui vient maintenant à l'esprit, c'est la rage de dents d'une reine égyptienne. Ensuite quelqu'un qui mourut jeune, mais qui depuis le temps est mort depuis longtemps. Il doit y avoir un moyen d'employer toutes choses — ou plutôt n'importe quoi. [Toutes choses c'est trop loin, trop exagéré, trop long.] Seigneur, quel gâchis.


(...)


   Il se couche tard et prolonge son sommeil loin dans le jour suivant, comme une péninsule."



Keith Waldrop, Le Maître de la crucifixion de Providence, précédé de "L'irrattrapabilité", entretiens avec Peter Gizzi, trad. Bernard Rival, Théâtre Typographique, 2013.




vendredi 4 octobre 2013

XI – chanson




Puisqu’il faut qu’un cœur de douleur je porte
et sente du plaisir le feu ardent,
passant de vertu à avilissement,
je dirai comment j’ai perdu ma vaillance.
Et je dis que mes facultés sont mortes
et mon cœur, qui a tant lutté et vit peu ;
et si ce n’était que mourir m’est joyeux,
Je ferais pleurer Amour d’indulgence.
Mais par cette folie qui m’a saisi,
voici que ma fermeté s’est changée
en état étranger,
au point que je ne montre pas mon angoisse ;
le leurre me dépasse :
car dans le cœur m’est entrée la Passion
qui exerce sur moi sa domination.



Guido Cavalcanti, Rime, traduction Danièle Robert, Editions vagabonde, 2012.

lundi 23 septembre 2013

L'usage 4

est en composition.
Il sera en librairie dans la semaine du 7 octobre.


dimanche 15 septembre 2013

Alain Cressan

Alain Cressan (né en 1971) vit à Maizières-les-Metz. Quelques mouvements de sa suite, A fin de, sont parus dans la revue Ligne 13 n° 6 et dans la 33ème issue de la collection lnk, dont il s'occupe.

lnk est une série non vénale de livres de petit format, qu'il fabrique manuellement et envoie à une liste de destinataires établie selon une logique impénétrable.